Archéopages- Alcools

Bière, vin, eau-de-vie, liqueur… Les boissons alcoolisées, de tout temps, sont multiples et les façons de les consommer aussi, tandis que l’image que la société a des consommateurs d’alcool oscille entre le mieux et le pire. Quels aménagements, quels récipients sont-ils inventés pour assurer la fermentation, la distillation, la conservation ? Comment les recettes se créent, se perpétuent, s’affinent ? Quels éléments entrent dans la composition de ces boissons et quelles propriétés ont-ils ou non ? L’alcool produit était-il à consommer rapidement ou pouvait-il se garder ? Sur quels indices archéologiques se baser pour évaluer les quantités et les qualités produites ? Vestiges et mobiliers archéologiques permettent de rendre compte des diversités d’usage et des évolutions du goût. On distingue de quelles façons la fabrication et la consommation de certains alcools sont réservées, limitées, à un type d’évènement (rituel, fête, repas, maladie…), à une classe sociale, à un genre, à une région.
Une revue à lire en ligne ici 


L'Etat et la langue française

La France s'est construite autour de sa langue, le français. Dès le XVIe siècle, le pouvoir royal a entrepris d'élaborer l'unité d'un pays par la compréhension de ses lois, "en françois". Depuis cette époque, jamais les dirigeants français n'ont abandonné la volonté d'unifier, de réguler – ou d'interdire – par la langue.
Un article à lire sur Vie Publique


Les solutions face au réchauffement de la planète

Un article de Christina Nunez paru sur le site nationalgeographic.fr

Les preuves que l'homme est à l'origine du changement climatique, avec des conséquences dramatiques pour la vie sur la planète sont accablantes, mais la question de savoir ce qu'il faut faire à ce sujet reste controversée. L'économie, la sociologie et la politique sont autant de facteurs importants pour planifier l'avenir.

Le débat mondial qui a débuté par les préoccupations relatives au réchauffement s'est maintenant orienté vers le terme plus large de changement climatique, préféré par les scientifiques pour décrire les changements complexes qui affectent actuellement les systèmes météorologiques et climatiques de notre planète. Le changement climatique englobe non seulement la hausse des températures moyennes, mais aussi les événements météorologiques extrêmes, le déplacement des populations et des habitats fauniques, la montée des mers et une série d'autres impacts. Tous ces changements apparaissent alors que les humains continuent d'ajouter des gaz à effet de serre qui piègent la chaleur dans l'atmosphère.

Les pays du monde entier ont reconnu l'impératif d'agir sur le changement climatique avec l'Accord de Paris en 2015, s'engageant à réduire la pollution par les gaz à effet de serre. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui synthétise le consensus scientifique sur la question, s'est fixé comme objectif de maintenir le réchauffement en dessous de 2 degrés Celsius et de poursuivre un plafond de réchauffement encore plus bas de 1,5 degré Celsius.

Ces deux objectifs sont menacées. Les principaux pays sont déjà en retard sur leurs engagements, selon un rapport de l'ONU publié fin 2018, alors que les niveaux d'émissions en 2030 devraient être inférieurs d'environ 25 à 55 % à ce qu'ils étaient en 2017. Des recherches antérieures suggèrent que même si les pays respectent leurs engagements en matière de réduction des émissions, ces engagements ne suffiront pas à éviter un réchauffement important.

QUE PEUT-ON FAIRE ?

La lutte contre le changement climatique nécessitera de multiples solutions, il n'y a pas de recette miracle. Pourtant, presque toutes ces solutions existent aujourd'hui, et beaucoup d'entre elles reposent sur un changement de comportement de la part de l'homme, qui doit modifier sa façon de produire et de consommer l'énergie. Les changements nécessaires portent sur les technologies, les comportements et les politiques qui encouragent une réduction des déchets et une utilisation plus intelligente de nos ressources. Par exemple, l'amélioration de l'efficacité énergétique et de la consommation de carburant des véhicules, l'augmentation de l'énergie éolienne et solaire, la production de biocarburants à partir de déchets organiques, la fixation d'un prix pour le carbone et la protection des forêts sont autant de moyens efficaces de réduire la quantité de dioxyde de carbone et d'autres gaz qui emprisonnent la chaleur sur la planète.

Les scientifiques travaillent également sur les moyens de produire de l'hydrogène de manière durable, dont la plupart est actuellement dérivée du gaz naturel, pour alimenter des piles à combustible à zéro émission pour le transport et l'électricité. D'autres efforts visent à construire de meilleures batteries pour stocker l'énergie renouvelable, à concevoir un réseau électrique plus intelligent et à capturer le dioxyde de carbone des centrales électriques et d'autres sources dans le but de le stocker sous terre ou de le transformer en produits de valeur comme l'essence. Certaines personnes soutiennent que l'énergie nucléaire, malgré les préoccupations concernant la sécurité, l'utilisation de l'eau et les déchets toxiques, devrait également faire partie de la solution, car les centrales nucléaires ne contribuent pas à la pollution atmosphérique directe lorsqu'elles fonctionnent.

Bien qu'il soit essentiel de stopper les nouvelles émissions de gaz à effet de serre, les scientifiques ont également souligné que nous devons extraire le dioxyde de carbone existant de l'atmosphère. Des idées plus fantaisistes pour refroidir la planète - des projets de "géo-ingénierie" tels que la pulvérisation d'aérosols réfléchissant la lumière du soleil dans l'air ou le blocage du soleil par un miroir spatial géant - ont été largement rejetées car elles pourraient présenter plus de risques pour l'environnement que d'avantages avérés.

Mais la plantation d'arbres, la restauration des herbiers marins et le recours accru aux cultures de couverture agricoles pourraient contribuer à éliminer d'importantes quantités de dioxyde de carbone. La restauration des forêts déjà abattues au Brésil, par exemple, permettrait d'extraire de l'air environ 1,5 milliard de tonnes de CO2, et une étude récente publiée par la National Academies of Science estime que les forêts et les exploitations agricoles du monde entier pourraient stocker 2,5 gigatonnes. Ces chiffres sont relativement modestes au regard des émissions historiques de carbone, qui s'élèvent à 2,2 billions de tonnes métriques, mais chaque contribution est nécessaire pour infléchir la trajectoire actuelle de la planète.

S’ADAPTER OU MOURIR

Les communautés du monde entier reconnaissent déjà que l'adaptation doit également faire partie de la réponse au changement climatique. Des villes côtières sujettes aux inondations aux régions confrontées à une augmentation des sécheresses et des incendies, une nouvelle vague d'initiatives se concentre sur le renforcement de la résilience. Il s'agit notamment de gérer ou de prévenir l'érosion des sols, de construire des micro-réseaux et d'autres systèmes énergétiques conçus pour résister aux perturbations, et de concevoir des bâtiments en tenant compte de l'élévation du niveau de la mer.

Des ouvrages récents tels que Drawdown et Designing Climate Solutions ont proposé des plans audacieux et complets, mais simples, pour inverser notre trajectoire actuelle. Les idées varient, mais le message est cohérent : Nous disposons déjà de nombreux outils nécessaires pour lutter contre le changement climatique. Certains de ces concepts sont de grande envergure et doivent être mis en œuvre par les gouvernements et les entreprises, mais de nombreuses autres idées impliquent des changements que tout le monde peut faire - manger moins de viande, par exemple, ou repenser ses modes de transport.

 

« Nous disposons aujourd'hui de la technologie nécessaire pour passer rapidement à un système d'énergie propre », écrivent les auteurs de Designing Climate Solutions. « Et le prix de cet avenir, sans compter les avantages environnementaux, est à peu près le même que celui d'un avenir à forte intensité de carbone. »

 


Prix littéraire La vache qui lit

Le prix roman jeunesse ''La Vache qui lit'' a été créé en 2004 par le festival Au Bonheur des Mômes et la bibliothèque du Grand-Bornand. 

Le prix de ''La Vache qui lit'' récompense un auteur de littérature jeunesse parmi cinq livres sélectionnés  Le prix est décerné par un public d'enfants âgés entre 8 à 12 ans. Les lecteurs peuvent lire un seul des romans de la sélection ou deux... voire la totalité de la sélection, soit cinq livres. 

Pour cette année vous avez jusqu’au juin pour lire un ou tous les romans de la sélection et pour donner votre avis grâce à ce bulletin de vote 

 

 

 

Les titres proposés cette année sont les suivants :

 

Moi, Achille (enfin en 6e !)

Auteurs : Mim | Bajon, Benoit

Pour Achille, la rentrée en 6e a tout du parcours du combattant. Des élèves de 3e lui cherchent des noises et il réussit à se mettre à dos la plupart des professeurs. Plus grave encore, son ami Rayane ne partage plus sa passion pour les superhéros et a sympathisé avec de nouveaux copains. Heureusement, Achille trouve une alliée tout à fait inattendue, l'horrible CPE.

Avis : Ça parle d'un petit qui va rentrer en 6ème et puis ça raconte les premiers jours de collège: il y passe une après-midi pour découvrir puis les jours passent et il se rend compte que d'être au collège et de grandir ça change sa vie car il doit faire les tâches ménagères chez lui en plus de son travail pour le collège. Enfin il se rend compte qu'au collège, il y a beaucoup plus de devoirs.

Je conseille ce livre à ceux qui ne lisent pas beaucoup parce qu'il y a des images. On s'attache très facilement au personnage parce qu'on se met facilement à sa place.


Le garçon qui ne voulait pas parler

Auteure : O'Donnell, Cassandra

Asante, 11 ans, ne parle plus depuis que son père, journaliste, a été tué dans son pays d'origine. Cependant, il continue sa vie dans une cité, entouré de ses deux meilleurs amis. Mais la situation change lorsque Morgane, une nouvelle élève, se fait harceler au collège. Le jeune garçon réapprend à s'exprimer pour mettre fin au calvaire subi par la collégienne.

Avis : Un roman très court mais très intéressant qui aborde la pré adolescence et qui démontre l'importance de la tolérance, de l'amitié et de l'entraide.

L'autrice parle subtilement du fait que beaucoup de pays n'ont pas la liberté de parole et qu'il en va parfois de la vie de certaines personnes, comme ici pour le papa du héros

J'ai aimé aussi le message de tolérance présent dans le roman et le fait de montrer aux plus jeunes qu'il ne faut pas hésiter à demander de l'aide à un adulte quand on voit un de ses camarades en difficulté.

Le Garçon qui ne voulait pas parler n'est pas très long à lire et aborde plusieurs thèmes comme l'immigration politique, le harcèlement, l'amitié et aussi le handicap. Une lecture indispensable

 

Simon, apprenti dragon

Auteure : Saba, Christine

Après des années d'apprentissage, Simon le dragon part en mission dans la forêt enchantée. Accompagné de Léon, un moustique qui le suit partout, il doit surveiller Colette, une princesse qui a interdiction de sortir de sa tour en l'absence de son père. Mais celle-ci est prête à tout pour s'aventurer au-dehors. Or, à la nuit tombée, vampires, chauve-souris et autres trolls hantent les bois.

Avis : Un jeunesse fantastique où la figure mythologique du dragon n'est pas une menace mais au contraire une figure de sûreté et de prudence. Notre héros, Simon, a toujours pour souci de bien faire et préfère foncer droit vers ses objectifs sans se laisser distraire par le concept même d'amitié. Sa rencontre avec la fantasque Colette et le sarcastique Léon va vite lui faire changer sa vision du monde ! Une petite histoire pour le moins rocambolesque qui parodie à merveille l'univers des contes de fées et nous donne une belle leçon de persévérance et d'ouverture d'esprit. Chacun des protagonistes abandonne petit à petit sa fierté mal placée pour se dire les choses et surtout pour s'avouer leur gratitude et leur affection l'un envers l'autre. Un roman idéal pour les petits lecteurs ou faible lecteur.

 

 Tibo, la leçon de Nitch

Auteure : Tal Men, Sophie

Lorsque Thibault alias Tibo, 10 ans, sort du centre de rééducation, il ne veut plus marcher. Prêts à tout pour lui faire plaisir et lui redonner le sourire, ses parents lui proposent de lui offrir ce qu'il désire. Le garçon veut absolument un lévrier qu'il a repéré à la SPA. Baptisé Nitch, le chien s'avère être un fidèle compagnon.

Avis : Premier livre pour les jeunes de la romancière Sophie Tal Men

qui traite de la différence, du handicap et de l'acceptation de soi, un animal peut changer le cours de l'existence d'une personne.

Un livre émouvant qui peut plaire aux petits comme aux grands

 

Un jardin à Marseille

Auteure : Benoit-Morelli, Élisabeth

Angelo adore le petit appartement de sa grand-mère dans les hauteurs de Marseille et le jardin qui y est rattaché. Malheureusement, des promoteurs convoitent l'endroit pour en faire une résidence de luxe. Tout le quartier se mobilise derrière le garçon pour préserver ce coin de paradis.

Avis : Une histoire touchante d’une famille contrainte de se serrer dans le petit appartement de Nonna : génération vont vivre sous le même toit et profiter de ce jardin absolument magique en plein centre de la ville. Ce jardin c’est un trésor caché , alors, il attire les convoitises. Des gens viennent tous les jours pour essayer de persuader Nonna de vendre ce petit îlot de verdure. Ils deviennent de plus en plus menaçant mais face à la mobilisation générale des copains d’Angelo ils sont contraints d’abandonner leur projet. L'autrice aborde aussi le sujet de la spéculation immobilière, de la pauvreté et l'insalubrité des immeubles dans les grandes villes.


Tous ces titres seront disponibles à la bibliothèque dès le 2 Mars


Huit milliard d'humains aujourd'hui, combien demain?

L’humanité s’accroît rapidement, suscitant la crainte de la surpopulation. Les projections des démographes annoncent une poursuite de la croissance pendant encore quelques décennies, mais à un rythme décélérant d’année en année. Comme nous l’explique Gilles Pison, l’humanité n’échappera pas à un surcroît d’environ 2 milliards d’habitants d’ici la fin du siècle, mais elle ne devrait probablement plus guère augmenter alors.
A lire dans Population et société 2022/9 


Jean Teulé. Par tous les temps

AimerLire # 23 – Janvier 2022- Sarah Jollien-Fardel


Écrivain de l’Histoire, de faits divers fous, de récits farfelus, Jean Teulé, dans son dernier roman, Azincourt par temps de pluie, embarque les lecteurs au Moyen Âge.
Sous sa plume, la défaite cuisante de la France devient drôle et piquante. Sacré Teulé !




© Mehdi Benkler

Jean Teulé : grand (pile une toise), un parcours éclectique (BD, télé, litté) couronné de succès, unique par l’humour, le grain de folie, la curiosité, le ton. Ce qu’il préfère par-dessus tout ? Écrire. Des histoires et des morceaux d’Histoire, dépoussiérés et contés avec truculence. Il a deux bureaux, l’un à Paris, l’autre en Bretagne. Identiques. Avec une même vue : un bout de ciel (un velux, c’est tout). Que rien ne le détourne de l’écriture… La pièce ? Simple et efficace. Les meubles ? Modestes. Les murs ? Nus. « Je veux arriver dans un endroit vierge. La fantaisie ne doit pas être sur les murs. Elle doit être dans la tête. » Pas l’ombre d’une affiche des pièces de théâtre ou films tirés de ses livres, pas de clichés de raouts littéraires ou de rencontres « au sommet ». « Ça me perturberait. Même, ça m’écraserait. J’aurais tout le passé qui m’appuierait sur le corps et la tête. »
Et il vaut son pesant d’or, son passé. Le bédéiste reconnu, journaliste-chroniqueur à la télé, romancier traduit dans vingt-quatre langues, publie son… vingtième livre en février : Azincourt par temps de pluie. On parle là de la bataille, débâcle sanglante des Français pendant la guerre de Cent Ans : « En une journée, six mille nobles français ont été bousillés. Par arrogance et bêtise. » S’il n’aime rien tant que l’enchantement des tête-à-tête avec ses livres, le point final posé, Jean Teulé accueille les journalistes avec chaleur, « de bon cœur, sans traîner la patte. On est peut-être vingt en France à vivre de la littérature. C’est un privilège et j’en suis conscient. » Il se raconte avec des intonations pas chiadées mais diablement vivantes. Impossible de relater les rires (tonitruants, taquins ou malicieux), la voix étoffée de douceur, emballée de drames. Le temps n’efface pas son âme d’enfant. Ah tiens ! Une photo en noir et blanc, au-dessus de sa table, offerte par un camarade de classe qui en a fait encadrer une pour chacun. Le camarade et ami ? Jean Paul Gaultier. Jean Teulé pense qu’on ne les reconnaît pas. Jean Paul Gaultier pas immédiatement, mais lui, pensez-vous, la même bouille, les joues juste plus rebondies, la tignasse plus dense et indomptable. Et l’œil qui pétille, le même qu’aujourd’hui, se repère en deux secondes. Aussi joyeux qu’inquiet. Alors qu’il pourrait donner des leçons, il avoue d’emblée avoir le trac pour ce premier entretien sur son dernier ouvrage : « Si ça se trouve, je suis comme une source et elle va se tarir. » Pour l’instant, elle court comme l’eau vive…

Nous sommes à Paris, six ans pile après les attentats et en plein procès dit du 13-Novembre…
Ça me fait tout de suite penser à Charlie Hebdo. J’étais dans le train pour la Bretagne, mon téléphone était sous silence. Je vais prendre un café à la voiture-bar, et le serveur me dit : « C’est bizarre de vous voir, surtout aujourd’hui.» En revenant à ma place, je vois tous les messages sur mon téléphone… Je les connaissais tous. C’étaient des copains. Wolinski, Cabu, Tignous, Honoré, tous m’avaient demandé de venir bosser à Charlie. Mais, je n’aimais pas Philippe Val qui avait été leur patron. Je leur avais dit, tant que vous serez commandés par lui, je ne viendrai pas. Il était parti et j’avais fait autre chose. Ce jour-là, j’ai eu deux réactions. La première : « Oh merde ! Putain, ils sont tous morts. » Et la deuxième, pas terrible : « Heureusement que j’y suis pas allé, j’aurais fait partie du convoi. »

Vous étiez un bédéiste à succès. Et vous avez arrêté brusquement.
J’avais reçu deux prix au festival d’Angoulême. Celui du meilleur album de l’année pour Gens de France et un prix spécial du jury pour « contribution exceptionnelle au renouvellement du genre de la bande dessinée ». Prix qui n’avait jamais été remis avant et qui ne le sera jamais après.

Parce que vous mélangiez dessins et collages…
Oui, sans doute que c’était un peu différent. Mais quand on m’a remis cette récompense, ça m’a plombé, j’avais l’impression de recevoir un prix posthume. Et comme Bernard Rapp m’avait déjà demandé de travailler pour son émission de télé, L’assiette anglaise, et que je ne pouvais pas tout faire, j’ai arrêté la BD.

Sans regret ?
Aucun. Même si j’ai adoré faire de la bande dessinée. J’étais très copain avec presque tous les dessinateurs. J’aime les gens qui dessinent, ça me touche. Alors que je n’ai pratiquement pas d’amis écrivains. Et que je ne lis pas de romans.

C’est une légende ou vous n’en lisez vraiment pas ?
J’ai dû en lire une cinquantaine. Ce qui n’est vraiment pas beaucoup. Je suis sûr que je loupe des choses formidables mais je passe mes journées à écrire, alors le soir quand je rentre chez moi, je ne me dis pas : « Tiens ! Dans quel livre je vais me plonger ? »

Que préférez-vous faire ?
N’importe quoi, mais pas lire…

Certaines de vos histoires paraissent trop folles pour être vraies. Vous brodez un peu, beaucoup ?
Tout est vrai ! En tout cas pour les livres historiques, si c’est pour dire n’importe quoi, ça n’a pas d’intérêt. Mais pas pour certains romans comme Le magasin des suicides, par exemple.

Comment dénichez-vous ces faits incroyables ? Comme cette épidémie étrange dans Entrez dans la danse.
Je l’ai apprise dans le train qui mène à la Foire du livre de Brive qu’on appelle le train du cholestérol ! Tous les écrivains y entrent vers 9-10 h du matin, mangent du foie gras, boivent du vin, du champagne, et terminent par de la vieille prune de Souillac. Arrivé à Brive, tout le monde est torché. Durant le trajet, un journaliste me demande si j’ai entendu parler de l’épidémie de danse à Strasbourg en 1518. Je me dis que le mec le plus bourré du train, c’est lui ! Mais le soir j’ai quand même cherché, et c’est comme ça que j’ai découvert cette histoire.

Et pour Azincourt par temps de pluie ?
Il y a longtemps que je tournais autour d’Azincourt. J’avais lu beaucoup de choses sur cette bataille, des gros bouquins qui expliquaient sur des centaines de pages le contexte historique et les conséquences, mais sur la bataille elle-même, il y avait à peine une vingtaine de pages. Je n’y arrivais pas. À un moment, j’ai fait l’inverse : me concentrer uniquement sur l’instant de la bataille. Le livre commence la veille, le jeudi 24 octobre 1415 en fin d’après-midi, et se termine le lendemain, quand les Anglais repartent. Comme mes autres bouquins historiques, ce n’est pas un livre d’historien, mais un roman ultra-documenté.

Pourquoi Azincourt en particulier ? Il existe d’autres batailles.
C’est la bataille la plus folle du Moyen Âge. C’est sans doute la dernière grande bataille de la guerre de Cent Ans. Elle a été un tissu de conneries de la part de la noblesse française, tellement arrogante et prétentieuse. Toute la chevalerie française – six mille nobles – est morte ce jour-là. J’ai alterné les chapitres entre les deux camps, que les gens sentent à quel point les Français étaient sûrs de ratatiner les Anglais. Qui eux se disaient : « C’est simple, on va tous mourir… » C’en est drôle et j’espère que les lecteurs vont le ressentir…

Je n’aime pas trop l’Histoire mais racontée par vous, c’est génial. Le Montespan, par exemple, se dévore comme un roman.
C’est drôle que vous disiez ça… Moi aussi, je trouvais rasoir les cours d’histoire. C’est dommage qu’on nous fasse juste apprendre des dates par cœur alors que c’est tellement intéressant. Je n’ai plus le temps, mais avant j’allais souvent dans les écoles pour parler de tel ou tel livre que j’avais écrit. Les élèves, devant les profs, me disaient que si c’était moi qui leur enseignais cette branche, ils auraient de meilleures notes. Je trouvais ça mignon. Et un peu embêtant pour les profs d’histoire…

Est-ce que pour ce livre, comme pour les autres, vous n’avez rien écrit tant que vous n’aviez pas le titre et la couverture ?
Exactement. J’ai fait dessiner la couverture et les pages intérieures par Dominique Gelli qui avait déjà signé celle de Crénom, Baudelaire ! Je lui ai simplement donné un chevalier et un nuage très moderne, genre météo de smartphone, comme indications. Et voilà ! D’ailleurs, en ce moment, il prépare une bande dessinée tirée de mon livre sur Baudelaire.

C’est lui qui a adapté en bande dessinée votre roman Mangez-le si vous voulez.
Exactement. Et qu’est-ce que c’est bien dessiné ! C’est fort, hein ?

Très. Heureusement que c’est en noir et blanc tellement ce fait divers est monstrueux.
C’est un des premiers procès où tout a été retranscrit. Aucun des accusés n’a chargé la victime ou dit : « Il n’était pas si sympa que ça… » Ils ont tous reconnu qu’ils le connaissaient, qu’il était très gentil, mais deux heures après son arrivée, ils l’avaient lynché. La guillotine a été déplacée sur le lieu du crime et le dernier condamné, en s’avançant vers la lame a dit : « Et pourtant nous étions des gens bien. »

Vous qui vous penchez beaucoup sur le passé, dit-il quelque chose d’aujourd’hui ?
Oh oui ! Arrivent les élections françaises et j’ai l’impression d’être à Azincourt ! On voit tous les petits barons de la politique, les petits ducs, les comtes de droite et de gauche qui se divisent, qui se chamaillent comme lors de cette bataille où chaque noble voulait être au premier rang.

Comment sont rythmées vos journées ?
Quand je suis en période d’écriture, j’arrive dans mon bureau vers 10 h. Je m’arrête trois quarts d’heure maximum pour manger. À Paris, je vais presque toujours dans le même restaurant. J’arrive au moment où les serveurs et les cuisiniers sont à table. J’aime qu’il y ait peu de monde, je peux rester la tête dans mon livre, puis je travaille jusqu’à 19 h. Et je ne prends pas de week-end, pas un jour de vacances, je ne fais rien d’autre tant que le livre n’est pas terminé.

Vous vivez de la même manière en Bretagne ?
J’ai une grosse maison, un peu à l’écart. Je vais deux fois par semaine faire les courses et je ne vois personne. Je m’endors en pensant à l’histoire que je raconte, j’en rêve, je me réveille avec elle.

Rien d’autre n’existe ?
Et vous savez quoi ? J’aime ça, parce que ça me décolle de la réalité. Je m’aperçois qu’avec ce qui se passe en ce moment, je suis très perturbé par le réel. Je ne comprends pas grand-chose aux codes de la vie.

À cause de la pandémie ?
Je ne sais pas, peut-être… Tout me perturbe, les trucs officiels à faire, me rappeler des codes, des machins… Dans mon roman, c’est moi qui ai les clés. Quand je me retrouve dans la vie, je suis complètement égaré, perdu. Je ne me sens bien que lorsque j’écris.

Cette retraite dure combien de temps ?
Entre un et deux ans. Puis quand le livre est terminé, l’idée de reprendre un crayon me donne la nausée.

BD, télévision et littérature : avec toutes, vous avez eu du succès.
J’ai eu beaucoup de chance. Tellement de personnes m’ont aidé et tendu la main au bon moment.

Ce que vous décrivez ressemble au syndrome de l’imposteur…
C’est vrai. Mais… j’ai une qualité ! La chance passe sans doute auprès de beaucoup de gens qui ne savent pas la saisir. Moi, quand elle est passée près de moi, j’ai su prendre sa main. Et j’essaie de ne pas décevoir ou de ne pas trahir les gens qui m’ont aidé.

On sent que vous aimez les gens… Surtout les fous.
Les gens différents m’intéressent. Quand je faisais des reportages pour Bernard Rapp et même avant pour ma bande dessinée Gens de France, je dressais des portraits de gens spéciaux. Le professeur Choron disait de moi : «Quand Teulé arrive dans une ville, les fous sortent.»

De doux dingues ?
De toutes sortes. Des gentils, des pas gentils. Je suis un aimant à dingues. J’aime les gens qui se débrouillent avec leur cerveau pour sauver leur peau, qui ont des idées farfelues et bizarres. J’avais trouvé un mec qui construisait une soucoupe volante en bois, avec un moteur à base d’aimants de portes de placards, pour emmener sa mère mourir sur une étoile. Non, mais c’est tellement formidable ! Voilà des gens que je comprends…

Que vous comprenez ?
Oui, oui, je les comprends tous ces gens qui ne marchent pas dans les clous. Ils me touchent.

C’est difficile de ne pas marcher dans les clous. En tout cas quand on est suisse…
Ah oui ! Vous êtes comme les Allemands. Je dis souvent qu’avant la guerre, la France aurait dû mettre une bande de terrain entre les Allemands et elle et poser des pancartes « Pelouse interdite ». Ils n’auraient jamais attaqué la France !

À part écrire, qu’est-ce qui vous rend heureux ?
Il n’y a vraiment qu’écrire. Je me décolle de la vie réelle en entrant dans mes romans. Il n’y a que là que je suis bien.

 

Retrouvez ces livres à la bibliothèque au format romans ou livres audio


Molière à Versailles

Découvrez sur le site Gallica quelques jalons de l'étroite collaboration qui unit longtemps le roi Louis XIV à Molière, acteur majeur des festivités de la Cour à Versailles, pour lesquelles il collabora avec de grands artistes comme Jean Berain ou Jean-Baptiste Lully.


Les cinq terres : une saga médiévale où règnent les animaux

Cinq continents abritent les peuples qui occupent Les 5 Terres : autant d’espèces dont les luttes de pouvoir ont forgé les relations. Félins, reptiles, herbivores, primates ainsi qu’ours et loups, qui se partagent un territoire, chacun a affiné avec le temps des savoir-faire. Leurs terres, reflets de leurs coutumes autant que de leur passé, font cohabiter les êtres… mais n’enfouissent pas les rivalités.

Un dossier complet avec extraits sur le site Actualitte
L
e cycle 1 est disponible à la bibliothèque


Fédération française des Dys

Un site rempli de ressources, d'astuces, de compte-rendu de recherches pour accompagner les dys tout au long de leur vie: Fédération Française des DYS (ffdys.com)


Vers une pénurie de papier?

En 2020, toutes les industries s'arrêtaient, à mesure que la Covid s'installait dans le paysage mondial. La reprise progressive des activités économiques en 2020, élargie en 2021, a relancé la machine — non sans hoquets et autres dysfonctionnements. Pour l'édition a débuté une crise du papier, parfois désignée comme une pénurie...

Retrouvez dans ce dossier du site actualitté  des analyses, articles et entretiens avec les professionnels, directement concernés par ces épineuses problématiques. 


Le roman policier latino-américain

L’histoire troublée de l’Amérique latine, entre dictatures et guérilla, offre un terrain propice au roman noir et policier. C’est sous la plume de deux grands écrivains argentins : Jorge Luis Borges et Adolfo Bioy Casares, que le premier recueil de nouvelles policières parait Six problèmes pour Don Isidro Parodi (1942 en Argentine et 1980 en France). Ensemble, Ils ont créé la principale collection de romans policiers en langue espagnole, Le septième cercle. Il faudra attendre quelques décennies pour que ce genre se développe et traverse les frontières. Aujourd’hui, les inégalités sociales, la corruption, le trafic de drogue et les violences faites aux femmes sont les thèmes majeurs développés dans ces romans.

 

A découvrir à la bibliothèque jusqu'au 29 Avril.
Emprunt des ouvrages limité à 10 jours


Les cinq Terres

Ce n'est un secret pour personne : le vieux roi Cyrus, héros de la bataille de Drakhenor, est mourant. Son neveu Hirus, jeune tigre brutal et ambitieux, et successeur désigné du roi, rêve d'imposer sa loi au reste des 5 Terres. Mais comme toujours chez les félins, rien n'est simple, et le trône est l'objet de toutes les convoitises, tandis que dans les royaumes voisins, on observe la situation, prêt à fondre sur Angleon au moindre faux pas...

Alliances, confrontations et trahisons sont les maîtres mots de cette série de BD trépidante prenant place dans un univers fantaisy enivrant
Série disponible à la bibliothèque


Les chevaliers de la Table ronde

" Celui qui pourra retirer l'épée sera roi ". Seul Arthur, un jeune homme aux origines obscures, parvient à extraire l'épée Excalibur de la pierre dans laquelle elle était scellée. Devenu roi, il choisit douze chevaliers courageux pour siéger avec lui autour de la Table Ronde. Chacun à son tour tente l'aventure : retrouver le Graal, un vase mystérieux.
Dès 10 ans 
Télécharger Les Chevaliers de la Table Ronde


Littérature jeunesse libre

Le site Littérature jeunesse libre permet de télécharger un livre en pdf ou au format epub. Il s’agit de livres gratuits en ligne : ils sont soit sous licence libre, soit tombés dans le domaine public, et ils s’adressent à des enfants entre 0 et 12 ans.

Dans cette bibliothèque en ligne pourront ainsi se trouver des œuvres modernes, comme Rose et Rocky, écolos en herbe, écrit par Annie Besant et paru en 2018. D’autres sont plus anciennes, telles que 20 000 lieues sous les mers, écrit par Jules Vernes et publié en 1871.

Un site à découvrir ici.


Goncourt 2021

Tout lecteur s’est un jour inquiété de ceci face à un texte : comment bien lire ? Il est étonnant que personne ne se demande comment mal lire. C’est pourtant loin d’être une évidence. Il faut de l’art, de l’adresse, de la ruse pour pratiquer une mauvaise lecture véritablement inspirée. Une fois cela admis, vous cesserez de faire uniquement de la lecture une expérience de l’interprétation objective, de la collaboration avec le texte, de l’ordre, de la patience, de la concentration. Laissez-vous envahir par vos passions, laissez flotter votre attention, lisez de travers, sautez des pages. C’est ainsi que vous transformerez ce que vous lisez pour le réinventer. Vous en conviendrez alors : la mauvaise lecture est souvent une excellente manière de lire.

Continuez la réflexion en écoutant  Maxime Decout et  Mohamed Mbougar Sarr , le prix Goncourt 2021.

Retrouvez à la bibliothèque le livre de la lauréate du prix Renaudot : " Premier Sang" d'Amélie Nothomb


Pour prolonger la réflexion amorcée lors de la projection de Laetitia nous vous invitons à lire cette étude publiée en 2020 sur la place des femmes dans le sport : constat, inégalités, références pour la société. Tout les aspects sont traités.


Gaëlle Nohant : une auteur à découvrir

Sélectionné pour le Prix Rosine Perrier 2021 avec son roman "La femme révélée", Gaëlle Nohant  fait l'honneur de venir à notre rencontre.
N'hésitez pas à vous joindre à nous pour découvrir cette auteur habitant Lyon le Vendredi 8 Octobre à 20h00.

Pour vous aider à patienter voici quelques informations sur "La femme révélée" mais aussi sur les autres romans de l'auteur:
La légende d'un dormeur éveillé
La part des flammes 
                                           L'ancre des rêves 

                                                                         A noter : tous les titres sont disponibles à la bibliothèque


Serge de Yasmina REZA

 

 

L'auteure française Yasmina Reza, lauréate du prix Renaudot 2016, sonde avec "Serge" une fratrie tourmentée sur fond de devoir de mémoire. Un roman touchant, souvent drôle et aux dialogues finement ciselés.

Serge c'est le prénom porté par le frère du narrateur, un homme à la fois attendrissant, exaspérant, pathétique et généreux, aussi bien pour les lecteurs que pour ses cadets, Jean et Anne, dite Nana.

Comme dans toutes les familles, la fratrie balance entre la loyauté absolue, indéfectible, et la conviction qu'à part le sang et surtout les parents, on ne partage pas forcément grand-chose avec ses frères et soeurs. Jean, Serge et Nana Popper partagent donc ce mélange de bons souvenirs communs et de vieilles rancœurs aggravées par les choix de vie différents, l'entourage, les conjoints ou les enfants.

 

Le conjoint de Nana, Ramos, est un réfugié chilien qui vit des allocations sociales. L'homme est devenu le bouc émissaire des frères de Nana. Dans une scène, violente, du roman, Nana et son frère ont une altercation à son sujet dans un lieu très inapproprié: devant un vieux wagon à bestiaux le long des rails menant à Birkenau, dans le cadre d'une visite du camp d'extermination d'Auschwitz – Birkenau. Car les trois frères et sœurs sont issus d'une famille juive touchée par la Shoah.

Le sujet est très vite abordé, puisque le livre débute par l'enterrement de la mère du narrateur, qui sera incinérée. Sa petite-fille s'exclame à son propos: "l'idée d'être cramée, avec ce que sa famille a vécu, c'est dingue". Cette petite-fille, Josèphe, fille de Serge, décide d'entraîner son père, son oncle et sa tante Popper, à Auschwitz.

C'est là que Yasmina Reza marche sur la corde raide et s'en sort bien. Car elle met en doute, non pas la barbarie nazie ni les souffrances des déportés, mais le devoir de mémoire, que pratiquent de façon curieuse des hordes de visiteurs frénétiques, une expression tragique collée sur la figure, qui traversent les chambres à gaz à toute allure, parcourent les rails, déambulent dans le musée de la Shoah, leur perche à selfie sous le bras…
Disponible dans votre bibliothèque


L'amant de Marguerite DURAS

Et si pour changer on écoutait un classique de la littérature? 
C'est ce que nous propose France Culture avec son émission "Le Feuilleton" du lundi au vendredi de 20h30 à 21h00.

Les podcasts sont disponibles sur le site de France Culture et pour vous faire découvrir l'émission que de mieux que  suivre Marguerite Duras en Indochine durant sa jeunesse


Joséphie Baker de CATEL et BOCQUET

Poursuivons notre voyage dans les années 20 avec ce roman graphique biographique de Joséphine Baker.

Joséphine Baker a 20 ans quand elle débarque à Paris en 1925. En une seule nuit, la petite danseuse américaine devient l'idole des Années Folles, fascinant Picasso, Cocteau, Le Corbusier ou Simenon. Dans le parfum de liberté des années 1930, Joséphine s'impose comme la première star noire à l'échelle mondiale, de Buenos Aires à Vienne, d'Alexandrie à Londres. Après la guerre et son engagement dans le camp de la résistance française, Joséphine décide de se vouer à la lutte contre la ségrégation raciale. La preuve par l'exemple : au cours des années 1950, dans son château des Milandes, elle adopte douze orphelins d'origines différentes, la tribu arc-en-ciel. Elle chantera l'amour et la liberté jusqu'à son dernier souffle.

A travers le portrait de Joséphine Baker, Catel Muller et José-Louis Bocquet racontent la première moitié du 20ème siècle à Broadway et le Paris des Années Folles. Si la bande dessinée ne cache rien de la vision bienveillante et condescendante des français envers la Revue nègre, elle met en exergue l’engagement humaniste de l’artiste pendant et après la Seconde Guerre Mondiale. Joséphine Baker fut la première grande star Noire mais elle fut surtout une femme merveilleuse, une grande dame, une figure unique rentrée dans l’Histoire.


Ta putain de vie commence maintenant!

Rédigé à l’attention des jeunes, dans une langue orale et familière adaptée, ce petit guide de développement personnel écrit par Louise Pasteau, actrice, auteure et professeure au Cours Florent, elle-même plutôt jeune, se lit d’une traite.

 

Extrait : "T'es où, là ? Dans le bus, dans un train, sur la plage, dans ton lit, dans un parc, sur l'herbe, dans le métro, dans les chiottes ? On s'en fout. Déjà plus de trois secondes pour ouvrir ce bouquin et te mettre à le lire. Presque dix maintenant. Tu multiplies par six et ça fera une minute ; par soixante, une heure ; par vingt-quatre, un jour ; par 365, un an ; par 80 et ce sera fini. Game over. Dead. Out. J'écris pas pour t'emmerder, j'écris pour te faire gagner du TEMPS, donc de l'ARGENT, et du PLAISIR (T.A.P.). J'aurais trouvé ça cool qu'on m'écrive une lettre de ce genre. Alors, par principe, à défaut de l'avoir reçue et parce que j'ai mis un sacré paquet de temps pour comprendre tout le bordel dont je vais te parler, je vais la pondre"

 

Disponible à la bibliothèque


Les pionniers du Steampunk

Jules Verne :considéré comme le père français de la Science-Fiction. C'est l'auteur des Voyages extraordinaires, recueil de 54 livres où l'impossible paraît possible à l'époque des grands progrès scientifiques. Dans ses ouvrages Verne jette les bases d’une extrapolation habile de la technologie qui vont fasciner les partisans de la culture steampunk.

 

 Télécharger les livres de Jules Verne (actualitte.com)

 

Edgar Allan Poe :  poète, romancier, nouvelliste, critique littéraire et dramaturge américain. L'influence de Poe a été et demeure importante, aux États-Unis comme dans l'ensemble du monde, non seulement sur la littérature, mais également sur d'autres domaines artistiques tels le cinéma et la musique, ou encore dans des domaines scientifiques.

Télécharger les livres d'Edgar Allan Poe (actualitte.com)

 

H.G Wellsécrivain britannique né en 1866 et mort en 1946. Précurseur en science-fiction et écrivain prolifique, ses œuvres les plus connues sont "La Machine à explorer le temps" (1895), "L'Homme invisible" (1897) ou "La Guerre des mondes" (1898), parmi de nombreux autres romans réalistes, utopies, contre-utopies, nouvelles et des ouvrages de vulgarisation scientifique.

 

Télécharger les livres de H.G. Wells (actualitte.com)


La Poésie

Le Printemps des poètes débute le 13 mars, et on s'interroge : quelle est cette chose indéfinissable qu'est la poésie ? Senghor, Sarraute, Saint-John Perse, mais aussi MC Solaar ou Charles Trenet donnent leur définition. Et pour vous, c'est quoi, la poésie ?

 

Andrée Chedid

Andrée Chedid, 1979

Pour moi  la poésie n’est pas quelque chose de coupé de la vie, c’est la pleine réalité. Enfin c’est la réalité qui comprend l’existence et cette essence de vie qui frémit au fond de nous.

Pour Abd al Malik, être français n'est "ni une couleur de peau, ni une religion, ni un sexe"

Abd al Malik, 2006

Tu m’as appris à dire je suis tu m’as dit : "le noir, l’arabe, le blond ou le Juif sont à l’homme ce que les fleurs sont à l’eau."

Saint-John Perse — Wikipédia

Saint-John Perse, 1960

Poésie, sœur de l’action et mère de toute création. Elle est l’animatrice du songe des vivants et la gardienne la plus sûre de l’héritage des morts.

Roger Vrigny (auteur de Le Garçon d'orage) - Babelio
Roger Vrigny, 1973 

La poésie c’est la création de langage. Créez du langage et vous serez poète, un point c’est tout.

Louis Aragon — Wikipédia
Louis Aragon, 1959

"J’inventerai pour toi la rose

sous le porche des amants

qui n'ont point d'autre lit

que leurs bras."

Michel Butor — Wikipédia
Michel Butor, 1997 

Évidemment les poètes ce sont des gens qui travaillent sur les mots et qui les maintiennent en vie alors que les mots dans la vie quotidienne, dans la conversation quotidienne s’endorment, se sclérosent.

Pierre Seghers à l'affiche - L'Alamblog
Pierre Seghers, 1969

La poésie c’est quelque chose que l’on a sur le cœur. Je crois qu’un poème est une œuvre d’art et il n’y a pas d’œuvre d’art sans nécessité de connaissance réelle d’un langage, c’est une matière un langage. J’aime aussi une certaine musique, un mouvement, une respiration dans le vers, dans le langage.

MC Solaar est de retour - Le Parisien
Mc Solaar, 1992

Par exemple, quand je dis : "Les salauds salissent Solaar cela me lasse mais laisse laisse salire Solaar sur ce salut." Ben là c’était essayer quand même d’écrire proprement, de faire une discipline rap français pur.

Nathalie Sarraute : biographie de l'écrivain, auteur d'Enfance
Nathalie Sarraute, 1995

Le propre de la poésie s’attache à rendre une sensation.

Grand Corps Malade — Wikipédia
Grand Corps Malade, 2015 

Pour moi la poésie c’est peut-être le fait de nous décrire, de décrire notre vie, notre quotidien mais comme si on le décalait un petit peu en le mettant en mot avec un ordre de mot qui change de ce qu’on fait d’habitude. On essaye de rendre jolies des choses qui pourtant nous sont très proches et très communes.

Généalogie. La révolte d'Hervé Bazin
Hervé Bazin,  1972 

La poésie m’est nécessaire. C’est ma zone de gratuité, c’est ma zone de pleine liberté. Le roman vous impose un compte rendu vous enferme dans le réel et dans l’extérieur, alors que la poésie ce n’est pas un ramassage autour de vous, c’est un ramassage intérieur, c’est une découverte constante.

Pierre Reverdy et la poésie | Poussière Virtuelle
Pierre Reverdy, 1968 

Elle s’allège de son poids de terre et de chair, s’épure et se libère de telle sorte qu’elle devient de souffrance pesante du cœur, jouissance ineffable d’esprit c’est ça la poésie.


Jean Cocteau - Galerie AB Paris Expertises et Estimations
Jean Cocteau, 1960

Et bien c’est le mariage du conscient et de l’inconscient  et de ces noces terribles et bizarres naissent des monstres qui sont les œuvres, monstres quelquefois exquis. 

Charles Trenet (1913-2001)
Charles Trenet, 1966

Je crois que la poésie c’est des rêves de bonne qualité c’est l’art de rêver et de faire rêver aussi. Dans le fond la poésie est un fluide qui ne s’échange qu’entre poètes mais tout le monde est poète.


Vous pourrez venir découvrir des poèmes de tous ses hommes et femmes à la bibliothèque à partir du 13 Mars

En attendant des poèmes à écoute


Arsène Lupin

Surfez sur la vague "Lupin" après le succès de la série sur Netflix.
Envie de remonter aux origines ? (re)plongez-vous dans l'univers du gentleman cambrioleur sur votre liseuse. 
Toutes les aventures sont disponibles gratuitement au format numérique sur :Les aventures d'Arsène Lupin, par Maurice Leblanc